29 décembre 2006

La main de mon père.


Je devais avoir 8, 9 ou 12 ans. Du premier étage mon père a passé la tête par dessus l’escalier en me demandant d’aller chercher une savonnette à la cave.
« T’es feignant, tu pourrais y aller toi-même ».
C’est la seule fois où mon père a mis la main sur moi autrement que pour me consoler.
J’ai su au moment même où je prononçais ce mot combien cela était injuste. D’une enfance dans les caniveaux de Dickens, de la rue de l’Avenir, il n’avait pas appris à dire les mots bleus. Toute sa vie il parla de ses mains, d’abord et toujours pour ses enfants, mais aussi pour ses frères, ses amis, ses petits enfants. Réparer une voiture, une serrure, un vélo, était aussi un prétexte pour marquer son attachement. Nous en fûmes certainement ingrat. Mon père était un homme du quotidien, tenace, dur au mal, courageux, très courageux. Il parlait peu et donnait en exemple l’action, les faits. C’était pépé bricoleur pour ses petits-enfants. Luca et Sandro veulent faire une petite boite à poser sur la tombe, pour y mettre vis, clous et boulons trouvés.
Au revoir mon papa.

Pascal

10 décembre 2006

Seize chevaux en colère

Revenir sur ses pas ? Demander son chemin. Eviter. Mais finalement boucler 2006 avec le retour de "Sixteen Horsepower", déjà posté en janvier de cette sale année.
C'est peu dire que la musique hantée de ce groupe m'accompagne partout. Incapable que je suis d'écouter autre chose que de sombres musiques dans les moments difficiles. C'est alors que Johnny Cash, 16HP et autres outlaws reviennent au galop, traversant des plaines forcément américaines.
Mais dans le sang gris et noir de ce groupe coule une belle colère. Des Colères. Rien n'est plus sain pour moi que de sortir de cette forte mélancolie mélodique pour me lever, marcher droit. Homme en colère. De plus en plus étranger à ce monde sans pitié.

Sixteen Horsepower est devenu au fil du temps, mon groupe. Point.

KLL

Bande son : "Blessed persistence" - album - Folklore -

17 novembre 2006

Sociale bobocratie

Comme annoncée, la dame aux tailleurs immaculés a mis la main sur le sceptre rose, adoubée par les bobos des villes.
Ce sera donc en 2007, une élection rubik's cube, sarko/ségo.
C'est le borgne qui doit se marrer.

KLL

Bande son spécial dédicace à la nouvelle dame de fer et au roquet de l'UMP

"Betty" - Bernard Lavilliers - album "Nuit d'amour" -

extrait : "Je hais la morale, les prisons centrales, les maisons d'arrêt..."

PS euh non, Post Scriptum : ne pas oublier de cliquer sur le titre, un entretien avec Michel Onfray

et pour (mal) finir une belle leçon de démagogie populiste :

12 novembre 2006

Capuche, couteau, Herman Düne.

Laisser son grand garçon de 15 ans faire les derniers 200 mètres le menant à ses cours, où il croisera le loup tapis au fond d’une ruelle.

- « tu as l’heure »
- « non »
- « donne ton mp3 »
- « non, je ne te le donnerai pas »

Bien décidé à ne pas se laisser faire, Luca lui assène un coup de poing puis s’enfuit, avec un handicap scolaire de 10kg dans le dos.
Evidemment le gusse à capuche et casquette, le rattrape ; et lui met un coup de couteau au dessus du genou. La caillera a eu ce qu’il voulait.

Hôpital, commissariat, officier médico-légal… plus de peur que de mal, mais pour quelques centimètres, une vie aurait pu basculer...
Je ne lui souhaite pas de tomber entre mes mains. Et ce malgré mes convictions citoyennes et républicaines dont ce genre d’individu n’a rien à battre.
Comment grandir, vivre dans cette jungle, sans en être affecté ?

Alors j’ai découvert (avec l’habituel train de retard, voir deux ou trois) un merveilleux groupe de pop indie, juste barré ce qu’il faut ; au service de mélodies imparables appuyées de toutes sortes d’instruments décalés. Une autre planète s’ouvre alors, faite de joies, de rires d’enfants, mais aussi de muettes inquiétudes.
Sandro, 10 ans, ne s’y est pas trompé qui m’a piqué le disque pour l’écouter dans sa chambre.

Combien de groupes, de musiciens, savent-ils ainsi capter l’âme des enfants ? T. Rex, Supergrass parfois, et aujourd’hui ce groupe de freaks français nommé « Herman Düne ». Encore une histoire de frangins.

Les deux albums glissent tout seul, j'en suis à la vingtième écoute sans que jamais mes pavillons auditifs ne s'en lassent.
et quel moment de grâce absolue que ce "Giant" track 13 de l'album éponyme

Bande son : - Giant – Herman Düne - 2006 -
- Not On Top - Herman Düne - 2004 -

KLL

04 octobre 2006

D'outre-tombe, Bourdieu enterre ségoléne !

D'un grand grand bonhomme, l'air de rien autour d'un verre.
Une lucidité exprimée simplement, les 2mn de la fin éclairent mme royal sous son vrai profil et c'était bien avant le buzz merdiatique actuel. Un régal ! Désirs d'avenir dit-elle, ça fout les jetons !

KLL

Lecture : "Propos pour servir à la résistance contre l'invasion Néo-libérale" Pierre Bourdieu

15 septembre 2006

Promis, j'irai à la fête de l'Huma...

Oui demain, j'irai. Et cela fera au moins dix ans que je n'aurai pas marché dans la boue de la Courneuve. Prendre le risque que tout ce barnum ne me gave au bout d'une heure, fuir les rabatteurs à la carte rouge, les discours formatés, les staliniens mal ou pas dégrossis, les beaufs et autres dinosaures... Mais aussi trouver, retrouver le simple peuple, partager leurs désirs, leurs volontés sincères d'un monde forcément meilleur.
Parcourir le village international, fouiner les stands de l'Amérique du sud, de l'Italie... déjà gamin, c'était ma partie préférée de la fête de l'Huma, celle qui me faisait rêver d'un idéal partagé au-delà des frontières. Celle qui me faisait vraiment rêver.

Demain j'irai à la fête de l'Huma, fuir les comptables de droite, les bobos de tout poil, le cynisme d'un sarkosy, le « socialisme » « modern blair » d'une ségolène royal (beurk !).
Pas que les dirigeants communistes soient meilleurs mais quand même...

Merci à Monsieur Didier "RATP" Wampas.

KLL

bande son : "Rimini" Didier Wampas

10 septembre 2006

Premiers Punks ?

juste un retour éclair. j'écoutais ce matin le "You really got me" des merveilleux Kinks, en me disant qu'il avait alors plus de 10 ans d'avance sur le mouvement Punk. confirmation ici :



KLL. néo fan des sixties.

Bande son : Reprise par THE JAM du "David Watts" des KINKS.

30 mai 2006

Let's Impeach The President

Sacré claque que ce disque de Neil Young. Oui ! Attaquons le président bush, sinistre clown qui répond à l'échelle des Etats-Unis à la médiocrité de berlusconi ou autre poutine.

Aussi ce disque est plein d'une fureur maîtrisé, électrique sans sortir les muscles. Pas nécessaire, car le Neil a retrouvé la voie des riffs saignants, de la mélodie juste, une merveille d'album. Dés le départ on sent l'homme en proie à une saine colère et des morceaux comme "The restless consumer", "Let's Impeach The President" ou encore "Shock and Awe" déboulent à fond de train, appuyés par des choeurs ou une trompette rageuse.Voilà qui donne envie de comprendre les textes du Canadien. Dans "Let's Impeach The President" il ne demande pas moins que la destitution de bush. Un Neil décidément très remonté qui accuse également l'administration bush d'espionner les citoyens, d'avoir laisser tomber les noirs lors de l'ouragan katarina... Ce disque parle d'urgence, d'une volonté d'en sortir enfin, d'ouvrir les yeux, de passer à autre chose. Bref un formidable album, d'une cohésion absolue, ou jamais pendant les 10 morceaux que contient l'album, on n'ait envie de zapper une seule fois. Un disque qui s'inscrit dans la grande tradition populaire des "protest songs", sans négliger la force des mélodies, la puissance instrumentale.

Téléchargement interdit.

Extrait de « THE RESTLESS CONSUMER »

…What out on the desert sands
Lies a desperate lover
They call her the « Queen of oil »
So much to discover…

Don’t need no ad machine…

Don’t need no more lies
Don’t need no more lies
Don’t need no more lies

N'oubliez pas de cliquer sur les titres de ce blog qui sont tous des liens en rapport avec le post.

KLL

Bande son : "Living with War" - Neil Young – 2006
(Merci Stephan !)

29 mai 2006

Il Caimano - deuxième partie


Envie d'ajouter que cette dernière oeuvre de Nanni Moretti est aussi et avant tout un vrai film. L'histoire d'un producteur de série Z qui se retrouve à défendre presque par défaut un film contre berlusconi. Alors dit-il que "j'ai voté pour lui !". On suit donc ce petit homme malheureux dans sa vie, se séparant de sa femme, ne produisant plus rien d'autre que des émissions de télé-achat. Nanni dépeint cet homme dans son intimité et dans sa lutte forcée et maladroite pour produire le film. Et c'est parfois (un peu) laborieux, pas facile de faire se recouper la vie de ce petit homme et celle de berlusconi. Ce n'est que quand l'acteur pressenti pour tenir le rôle de berlusconi, magnifique Michele Placido, se défile que le film prend à la gorge. Et surprise c'est Nanni lui-même qui endosse le rôle de berlusconi. A cet égard la dernière scène du film fait froid dans le dos. berlusconi-Moretti sort du tribunal où il vient d'être condamné, monte sous escorte dans une berline noire. La caméra filme en plan serré le visage de Nanni-berlusconi, la voiture s'éloigne et on perçoit le tribunal en arrière plan qui flambe sous les cocktails molotovs du "peuple" vengeant berlusconi. On en frémit. Il y a aussi deux autres moments de pur cinéma. Bruno Bonobo, le producteur, quitte le notaire en compagnie de son ex-épouse, où ils viennent de régler cette séparation. Et alors nous les suivons tous les deux dans les embouteillages Romains, ils se passent et se dépassent plusieurs fois, se saluant de la main, se souriant. Autre scène magnifique également ou Bruno découvre que le film qu'il prévoyait de faire au départ (Le retour de Christophe Colomb) se fait finalement dans son dos et avec la trahison de son réalisateur et de son acteur fétiche (Michele Placido). Ce qui donne l'occasion à Nanni de nous amener sur une plage Romaine de nuit, sur un plateau de cinéma. J'ai pensé à la plage de Pasolini.

Merci encore Nanni.

Nanni, Nanni, Nanni, Signore Moretti



Sorti de la salle de cinéma, cueilli par un froid qui n'a rien de saison. Et pourtant je viens de quitter un ami de longue date, d'une amitié platonique.
"Bianca" avait été pour moi la découverte d'un nouveau cinéaste Italien, acteur-réalisateur qui parlait si bien de la société, notre société à travers nos vies, nos travers, nos désirs et nos désillusions.J'avais adoré aussi "Palombella Rossa", et tous les films qui suivraient. J'aime profondément cet homme dont j'ai su de suite qu'il ne ferait pas de film pour faire un film... de plus. Mais seulement parce qu'il avait à nous dire, à nous provoquer, à nous questionner, à travers lui, Michele, Nanni, Moretti.

Le Caïman ne fait pas exception à cette règle. Et si finalement le film parle évidemment de berlusconi, il nous parle aussi et surtout de nous, de notre position face à cette société mercantile où seule la vulgarité égale la médiocrité. Il nous parle de cette Italie qui fût belle, résiste encore parfois. D'une Italie vulgarisée par la loi de l'argent, des télévisions, des journaux berlusconiens. Que du capitalisme triomphant naissent des hommes tels que berlusconi, à cela rien d'étonnant. Le plus grave est qu'il s'approprie par les urnes le pouvoir législatif. Et seul en Italie résistent encore quelques juges courageux, incarnant presque à eux seuls le nécessaire contre-pouvoir. L'Italien est sorti affaibli, appauvri, malade de 30 ans de berlusconisme télévisuelle, c'est un fait. Un fait suffisamment sûr pour que même le téléspectateur "moyen" français soit bien incapable de regarder une chaîne de ce sinistre bouffon sans migrer ailleurs. Cet homme a joué habilement sur la volonté partagée par tous d'avoir une vie meilleure. Et pour cela il s'est bien sûr présenté en modèle absolu, dictateur d'opérette, entraînant l'Italie toujours plus bas. Jusqu'à se faire élire en prônant (bien entendu) moins d'état et plus de privé, refrain connu mais efficace, laissant la place aux requins dépeçant rageusement des services publics déjà mal en point. berlusconi disait en substance :"je suis milliardaire, élisez-moi, je ne mettrai pas les mains dans la caisse, je n'en ai pas besoin...". Et la moitié des Italiens de voter pour ce piètre bouffon.
Il n'y a pas d'équivalent en Europe d'un homme aussi puissant ayant tenu en ses mains un pays entier, économie et politique incestueusement mêlés. Et pourtant les gens savent, sont avertis. berlusconi a corrompu, est corruptible, a été condamné. Nanni interroge à plusieurs reprises ses personnages sur l'origine de la fortune de berlusconi, sur ses société écrans, ses prêtes noms. Les gens savent mais votent pour berlusconi, pour balkany, demain pour sarkozy ? Tout cela est bien triste et prépare idéalement la place à l’homme fort, fossoyeur de nos libertés.
Et la gauche officielle, proclamée comme telle, n'a que peu d'idées à opposer, toute affairée qu'elle est à se disputer une place au soleil.
Je me souviens qu'il y a quelques années, Nanni avait lors d'une manifestation de l'Olivier (gauche unie), saisit la tribune pour haranguer devant une foule énorme, les hommes politiques présents. Pour leur jeter à la face leur tristesse, fustiger leur inertie, leur incapacité à proposer, à résister brillamment et avec intelligence au caïman. Y a t'il UN seul Nanni Moretti en France ? Il Caimano est aussi une magnifique déclaration d'amour pour un cinéma militant, un hommage à Gian Maria Volonte, Michele Placido, Francesco Rosi... et tant d'autres.

Grazie Nanni, Grazie mille.

KLL

Bande son : « The Blowers Daughter » - Damien Rice – album « O » (que l'on trouve dans le film)
… si même nos penchants musicaux nous rapprochent…

23 mai 2006

Who knows where the time goes ?


Mais porté par la voix envoutante de Sandy Denny, la question posée s'envole en des cieux inconnus, une beauté presque inhumaine...et pourtant.

KLL

Bande son : album : - Unhalfbricking - THE FAIRPORT CONVENTION - 1969 -

21 mai 2006

Parodie Stonienne


Pour un retour...

Je me demandais ce soir en écoutant "Moonlight Mile" © The Rolling Stones © à quel moment les pierres étaient-elles devenues une parodie d'elles-même ? Certainement pas sur ce merveilleux album "Sticky Fingers". Ce morceau flotte à la fin de l'album en apesanteur absolu, les Stones encore, encore, encore. Superbe numéro de Rock and Folk ce mois, et un Ungemuth nous donnant à (re) découvir quelques pièces Stoniennes oubliées au grenier...et pourtant. Mais une parodie des Stones par eux-même est encore préférable aux vilains copieurs sans âme... et puis en concert ces gars mettent encore tout le monde d'accord... putain dire que j'ai raté l'Olympia !!!

Merci Monsieur Ungemuth

KLL

Bande son : Moonlight Mile" - Sticky Fingers - The Rolling Stones

21 mars 2006

Le meilleur des mondes

Les clefs du monde "moderne" ont été données aux comptables et autres statisticiens. Aussi tous les jours dans mon boulot, au sein d'une très grande administration, aux mains d'un tout petit homme; de nouvelles procédures sont mises en place par ces personnes. Pour tout et n'importe quoi. Des procédures, des outils logiciels ou papier que personne n'aura ensuite le temps de vérifier objectivement, de contrôler. Et des chiffres de sortir d'on ne sait où, invérifiable. En attendant cela aura l'apparence du sérieux, de l'irréfutable. Et nos "dirigeants de se gausser de pourcentages, chiffres, comptes, tous véritablement faux. Le pire est que toutes ces procédures nécessaire à l'outil statistique, paralysent tout et tous, nul ne prend plus d'initiatives. Ces nouvelles règles gèlent l'action et le nécessaire résultat qui en découle. Personne n'y comprend plus rien, l'usine à gaz se complique encore. Les cadres à l'origine de ces règles se foutent du résultat, seul compte l'objectif chiffré, le tableau, le camembert excel, les chiffres...
Ils auront beau jeu ensuite de dire que l'administration doit intégrer le mérite dans son fonctionnement. Le comptable a gagné, dans le secteur privé comme dans les services publics. Ces connards, imbus d'eux-mêmes et de leurs études nous prépare le meilleur des mondes. Sans moi et quelques autres.

KLL

15 mars 2006

Emmigrations urbaines


©KLL

Tous les soirs c'est ainsi. Comme une migration obligatoire, fuir Paris, sa banlieue nord, la défense pour le 95. Eldorado rêvé, de vert vêtu, retrouver une maison, un pavillon, coucher le HLM vertical à l'horizontal. Sans se douter que le mal est plus profond, que tes enfants seront encore plus loin de tout, de tous. Que la misère sera aussi culturelle, que tu t'en aperçoives ou non.
Mais as-tu le choix ? Pas fils de chirurgien à Saint-Germain, tu n'as rien et t'accroches à peu.

Et nos "gouvernants" de nous mener dans le mur sous prétexte de modernité, de nécessaire et saine concurrence :

Acte 1 : mise en concurrence des services publics (ce dont personne ne peut se passer).
Acte 2 : privatisations de pans entiers de ces services, au nom de la liberté du consommateur, d'une concurrence nécessaire et utile... bla bla bla...
Acte 3 : Monopole privé des mêmes services, 2 distributeurs pour l'eau, demain le gaz et l'électricité, la poste, la SNCF, la sécurité sociale, les écoles...
Acte 4 : Tu n'as plus le choix, tu payes plus cher ce qui hier était le monopole de l'état. Tu t'aperçois trop tard que l'eau, le gaz ou l'électricité ne sont pas des produits. Le chantage commence ou plûtot continue.
Acte 5 : Il faut créer le nouveau salarié conforme à ce nouveau monde, salarié bic, jetable, jeune deviendra vite vieux, précaire à vie.
Acte 6 : Tu vis dans une dictature économique, la démocratie n'est plus qu'un prétexte. Prétexte encore trop gênant pour nos libéraux. Le CAC 40 dicte la loi, ses lois.

Le vautour capitaliste de rêver à un monde encore plus "dérégulé", sans syndicats, sans intervention de l'état, sans rien. Le capitalisme financier est un fascisme "propre". Il tue en silence, broie des vies entières, asphyxie les 2/3 de la planète, anesthésie le tiers restant.

Et les bourgeois, vieille école ou néo-bobo, continuent de s'empiffrer sans vergogne. Rien de trop cher, de trop beau, de trop loin. La mondialisation est une aubaine.

Où sont les socialistes ? Qui parlent de re-nationalisation, de sortir d’une « Europe », prétexte au grand capital ?

Tenir, tenir, résister.

KLL

Lectures : Le Cercle fermé de Jonathan Coe
Putain d'usine de Jean-Pierre Levaray
Le mythe bolchevik de Alexander Berkman

Bande son : "Dead end Street" - The Kinks - 1966 -

"...We both want to work so hard,
We can't get the chance,
(Dead end!)
People live on dead end street.
(Dead end!)
People are dying on dead end street.
(Dead end!)
Gonna die on dead end street..."

PS : Merci à Monsieur Patrick Eudeline pour son interview de Mister Ray Davies in Rock&Folk de ce mois pourri.

06 mars 2006

Johnny Cash meets Balzac

Bien essayé d'écouter "autre chose" ces derniers temps... mais sans grand succès. Ce coffret "Unearthed" ramène à l'essentiel, et c'est éprouvant. Nul artifice. L'Homme en Noir me tient et ne me lâchera plus. On parle ici de vie et de mort, de douleur, de sueur et de lutte, de rédemption, de sacrifice. La somme de toute condition humaine. La gorge se noue mais j'y reviens malgré tout, hypnotisé par autant de profondeur. De toute ma discothèque, Johnny Cash est L'Âme. Comme devant la cathédrale de Sienne, écrasé par tant de beauté, l'oeuvre m'apparaît colossale, insondable. Et de pousser la porte de mon grand garçon, couché sur son lit à écouter "American IV. Cela fait du bien. Tel un vieux sage Rock’n’Roll, Johnny Cash ouvre les portes d'un monde intérieur meilleur. Forcément meilleur.

KLL

Bande son : "Solitary Man" - American III: Solitary Man - Johnny Cash

23 février 2006

Wayfaring Stranger


On ne réécoute jamais assez ses disques surtout les meilleurs. Les quatre derniers disques de l'Homme en Noir, ne forme qu’une seule et même œuvre. Ainsi la moitié de l'album " American III : Solitary Man " est peut-être plus sombre encore qu’American IV, quoique plus facile d'approche pour le non-initié. Ne ratez pas " The Mercy Seat” , Magnifique (faible adjectif !) et crépusculaire reprise d'un autre prince des ténèbres, Nick Cave. Ouverture sur un morceau de Tom Petty " I won't back down", l'animal est blessé mais nullement abattu. Et toujours cette production miraculeuse, Johnny Cash est là, juste à côté de vous...

Liquidez vos putains d'actions pour vous offrir les quatre derniers albums, et comme vous aurez succombé, craquez ensuite sur le coffret " Unearthed” . That's all Folk.
Suite et non fin...

KLL

Bande son : " The Mercy Seat " - " American III : Solitary Man " - Johnny Cash - 2000

21 février 2006

Johnny Cash - " The Man Comes Around " - 2002


Dernier album du grand Cash et certainement le meilleur d'une énorme discographie. Sous la production, les conseils et l'amour de Rick Rubin, Johnny Cash nous livre quinze chansons d'une profondeur, d'un mysticisme, d'une noirceur inégalée. On parle ici de testament. Peu importe qu'il s'agisse de reprises ou non. Filtrées par l'âme et la voix de Monsieur Cash, elles deviennent siennes, reléguant loin, très loin l'original. Et quelle surprise que d'entendre des chansons de Soundgarden, Nick Cave ou Trent Reznor reprises par l'Homme en noir. Que Cash soit seul, guitare acoustique en main, accompagné au piano ou par un orchestre, la sobriété reste de mise. Sobriété qui donne à tout l'album une puissance presque effrayante. Entre Country et Folk gothique, l'Homme en noir à l'aube de sa mort, ouvre des voies inconnues. Et depuis 2002, personne n'a encore pu ou oser s'y aventurer. Rien entendu de plus bouleversant.

KLL

Bande son : Album - "The man comes around" - 2002 - American Reordings -
(On verse son obole au culte, pas de téléchargement, please !)

18 février 2006

Monsieur Johnny CASH


Grâce soit rendu à Rick Rubin d'être aller trouver l'Homme en Noir. Millionnaire désoeuvré, producteur de groupes heavy metal et rap, il lui vint le désir de produire un grand compositeur populaire...qui ne faisait plus de grands disques. C'est ainsi qu'il alla chercher Johnny Cash, malade, oublié de l'establishment country. Ce sont donc les quatre derniers disques de l'Homme en Noir. Mais quels disques ! Le parti pris de simplicité absolue, la sécheresse des arrangements,la profondeur de la voix, habille les chansons d’un noir inconnu, absolu.
Johnny Cash se sait mourant. Et l'Homme qui n'a jamais triché va creuser encore un peu plus son âme torturé. Beau à en mourir. Combien de fois m'est-il arrivé devant ma discothèque, ne sachant quel disque choisir de poser un de ces merveilleux disques, à ma surprise. Johnny Cash c'est le Graal retrouvé, l'essence de tout.

Le film consacré à Monsieur Cash a fait remonter en moi, en noir, les sentiments les plus profonds. L'envie de s'élever encore, malgré un monde sans pitié, une société aliénante, une médiocrité ambiante. Ne jamais courber l'échine, rester digne, mépriser le pouvoir, écouter les humbles, les petits, les sans-grades, les minorités, ne jamais passer de l'autre côté. Seule la musique rend libre.

Content et même heureux d'avoir vu ce beau film en compagnie de mon grand garçon. À priori et du haut de ses 14 printemps, il n'en a rien à battre de la Country et de Monsieur Cash...sauf, sauf que ce film bien fait rend un très bel hommage à l'homme et au musicien. Et mon grand de rentrer à la maison et de chercher sur le net "Cry, cry, cry" et "Jackson". Je le savoure comme une petite victoire. J'espère de tout mon coeur que mes enfants garderont "quelque chose" de cet héritage populaire.

Les puristes, il en existe, peuvent ergoter sur des détails (on ne voit jamais Monsieur Cash composer...) mais il n'en reste pas moins vrai que ce film est juste, les acteurs époustouflants.

Rentré à la maison en sortant tous mes disques de l'Homme en noir, le coffret "Unearthed", les disques produits par Rick Rubin, le bien nommé coffret "Love, God and Murder". Et… il me manque (entre autres...) le disque du concert à la prison de Folsom ! Pas étonnant que Johnny Cash ait joué si souvent dans les prisons. L'Homme a su rester attentif aux causes des taulards, des indiens, opprimés de cette terre. Ils savaient leur parler, car il était des leurs, n’avait rien oublié ni renié de ses origines, de sa souffrance. La musique de Monsieur Cash élève l’âme en des cieux inconnus. Indispensable.

KLL

Bande son : « Hurt » - album – American IV : The Man comes around – 2002 – Johnny CASH
Cherchez sur la toile le clip accompagnant cette chanson, magnifique testament nostalgique du grand Homme. Tout y est dit.

07 février 2006

Canard et Charlie sont sur le même bateau...

Demain, sans faute, acheter Charlie Hebdo ET le Canard Enchaîné...d'ailleurs je me demande bien aujourd'hui si ce ne sont pas les deux seuls journaux lisibles pour l'homme de Gauche...avec Rock and Folk :-)

KLL

"Pour moi toutes les formes de religion sont anachroniques. Je rêve d'un monde sans religion. Car la religion donne naissance à l'intégrisme comme la graine donne naissance à l'arbre."
(Taslima Nasreen, femme écrivain du Bangladesh / née en 1962 / L'Evénement du Jeudi / 21/07/1994)

02 février 2006

Sympathie pour le Diable

©Siné


Marre, marre, marre de tous ces connards enrubannés, barbes musulmanes ou chrétiens aux crânes tondus ! Et pourquoi ne pourrait-on pas caricaturer, Shiva, Mahomet, Résous et autres charlatans séculaires. Qui respecte celui qui ne veut pas croire en ses fadaises ? Et les trois "grandes" religions de se retrouver pour critiquer unanimement les caricatures de mahomet. Assez d'entendre des enfants de 4, 5 ou 6 ans faire du prosélytisme religieux dans la cour d'école. Cet embrigadement n'anonce rien de bon pour le futur proche. Fils de 68, né trop tard pour l'avoir vécu en direct, mais suffisament pour en avoir trié le bon grain, je reste debout face à tous les dogmes politiques ou religieux. Que restera t'il de notre liberté, de la laïcité face aux revendications communautaristes, religieuses. Le droit d'exprimer une autre opinion sur les religions est aussi fondamentale que celui qu'ils ont d'exercer leur croyance. Alors Athée je suis, Athée je resterai.

"Catholique par mère, musulman par mon père, un peu juif par mon fils... et athée grâce à Dieu." [Marcel Mouloudji] Extrait de Autoportrait.

KLL "In Blues we trust"

Bande son : "Sympathy for the Devil" - The Rolling Stones - "Beggars banquet" - 1968

30 janvier 2006

Eh, Mushroom, Will You Mush My Room ?



Un ami m'a laissé cet objet musical étrange en ne me disant surtout rien à son sujet. Il me l'a laissé. Voilà tout. Et je l'écoute aujourd'hui.
1971. Date de parution de l'album de Dashiell Hedayat : Obsolète. Avec la participation du groupe "Gong"...
Etait-ce cela la contre-culture ? Ou peut-être simplement une autre manière d'envisager la musique, les mots, d'exploser le (si) vieux concept du morceau formaté pour le 45T. L'album comporte 4 morceaux... dont le dernier dure plus de 20 minutes... nous y voilà. Qui peut se le permettre aujourd'hui ?
Album psyché ? Power flower ? Expérimental ? Qu'importe.
Urgent, sûrement. Rigoureusement hors-normes comme dirait un chroniqueur.
Ce disque est devenu culte, ajoutant son nom au panthéon des chef d'œuvres oubliés.
Et une réédition impeccable voit le jour en ces temps d'hiver.
William Burroughs aux vocals sur un titre... Bernard Lenoir comme Executive Producer. Nous sommes au début des 70's...


"Chrysler ! Chrysler rose
(...)
J'ai une Chrysler tout au fond de la cour
Elle ne peut plus rouler mais
C'est là que je fais l'amour
Oui, Chrysler !"

Chouette non ?
En espérant que vous vous laisserez surprendre...

Pour finir, au verso de la pochette, le seul warning : "This record must be played loud as possible, must be heard as stoned as impossible and thank you everybody" ; ça nous change du débilisant "Explicit lyrics"...

Le Gwen

27 janvier 2006

Pizza Revolution


Arrêté à un feu, bien entendu rouge, je lève les yeux pour découvrir un beau panneau de 4 mètres sur 3 vantant les délices d'une pizza dont la croûte même, renferme 3 fromages. Et de me dire que la société, le modèle économique que l'on nous impose est résumé dans cette "pizza". Gras, écoeurant, dégueulasse.
Combien de temps encore avant de tout foutre en l'air ?

KLL

Bande son : « Working Class Hero » - John Lennon

Cliquer sur le titre pour télécharger un document offert par Greenpeace sur les aliments avec OGM.

26 janvier 2006

Paris en plein après-midi ...

Un blog peut aussi servir à ça.....libérer une parole anonyme (pas totalement puisque c'est celle de ma chère et tendre) qui a tenu à s'exprimer sur "Collectif Rock":

Hier, j'ai promené mon vieux chien avec istep. C'est le genre de promenades idéales pour discuter avec les courageux qui m'accompagnent et observer les gens dans la rue.
Au coin d'une rue je vois deux jeunes hommes (16-22 ans) qui marchent rapidement, qui soudainement font demi-tour et se dirige vers un hall d'immeuble à 50 mètres de là où nous sommes. Comportement étrange ? Ca me traverse l'esprit, mais en même temps l'un d'entre eux a pu oublié quelque chose chez lui alors qu'ils sont déjà en retard. De toute manière, je me retourne pour voir où est mon chien et je continue de discuter avec istep. L'instant d'après, plus proche de ce hall d'entrée, nous voyons ces deux jeunes hommes sortir en courant et une dame âgée couchée au sol dans son hall d'immeuble. Istep hèle les fuyards qui continuent leur course. Rassurée de voir qu'istep ne tente pas de les rattrapper, je me dirige vers la vieille dame qui se relève sans difficulté et m'ouvre la porte de l'immeuble. Physiquement, à part une petite coupure au doigt, Madame P. va bien. Par contre, elle est choquée. Pas étonnant, elle revient du "monoprix", cherche dans son hall ses clés, deux jeunes hommes la baillonne d'une main en lui disant "tais-toi", la couche violemment au sol et lui pique sa pochette avec son porte-monnaie, chéquier et porte-feuilles. En attendant les flics (45 minutes d'attente, pas rapide vous me direz) un Monsieur est revenu avec la pochette de Madame P. Il lui manque son porte monnaie contenant 12 euros et ses CB. Les flics arrivent enfin. La gardienne, qui n'a pas répondu a nos coups de sonnette juste après l'agression avec violence (car ce n'est pas l'heure !!), ouvre sa loge. Elle regarde d'un air idiot la déposition. Le temps passe, les questions des flics s'enchainent et Madame P. défaille. Ca y est, là elle est vraiment choquée. Elle se rend compte qu'elle n'a rien de grave mais qu'elle aurait pu se casser le dos, les dents ou pire encore...
Elle nous remercie de "notre gentillesse" !!! Mais n'est-ce pas normal d'aider une dame âgée qui a subi une agression avec violence ? N'est-ce pas normal qu'en trouvant une pochette avec un chéquier de la rapporter à l'adresse indiquée ? Est-ce normal qu'une gardienne n'ouvre pas sa loge parce que ce n'est pas l'heure alors que l'on sonne à plusieurs reprises ? Est-ce normal que des voisins de Madame P. la voyant choquée et parler d'agression ne questionnent pas et ne disent surtout pas bonjour ?

Conclusion :
Je ne suis pas assez curieuse ? Si nous nous étions rapprochés plus vite du hall (vu que je trouvais le comportement des deux jeunes hommes bizarre) l'agression aurait été différente et peut-être moins violente.

Moralité:

L'idée me trottait depuis un petit moment mais cet événement confirme mon envie: ouvrir un blog pour l'ensemble des locataires de mon immeuble; histoire de retisser ces liens sociaux à la con qui, si on ne fait rien, seront lettre morte aprés demain.....Marre de vivre à côté d'inconnus et de m'enfermer dans mon petit confort de petit bourgeois un peu plus nanti...
La révolution commence dans sa cage d'escalier, olé !!!! A suivre....

ISTEP

21 janvier 2006

Poubelle cathodique


Parce que mon bel enfant désirait jouer à une émission tv...je me suis retrouvé dans les sales cuisines de la "création" télévisuelle d'une chaîne cablée. Pour accueil un hall sinistre, une table cheap, canapé douteux, 2 bouteilles de soda, 3 boîtes de mauvais gâteaux, un escalier menant au "studio". De suite, une jeune fille est chargée de récupérer les autorisations parentales et d'expédier les mêmes parents au loin. Retour prévu 5 heures plus tard. Comment peut-on prétendre créer quoi que ce soit dans ce no man's land ? Ambiance "BUFFET FROID" (Bertrand Blier - 1979) garanti. Ces studios sont perdus dans ce qui reste du passé industriel de la Plaine Saint-Denis. Aujourd'hui c'est un mélange improbable de bâtiments début de siècle, entrepôts, magasins de gros et studios d'abattage. La nuit pourrait y faire revenir Jack l'éventreur. Glauque, sinistre, sale, froid et triste. Des intermittents remplissent péniblement leurs heures (sont-ils seulement déclarés ?). Des parents aux sales gueules attendent avec anxiété que leur gavroche obtienne son quart d'heure de gloire. Triste, disais-je. Les enfants sortent enfin, épuisés, énervés par l'attente. Ce qui ne décourage pas pour autant mon beau Sandro de sourire, de rester émerveillé, heureux de découvrir un monde sans pitié.

KLL

http://fr.wikipedia.org/wiki/Buffet_froid

18 janvier 2006

Cortex Rock'n'Roll, 33 tours et dinosaures














Il en va ainsi de 90% de la production musicale. Régulièrement je me fais baiser grâce aux fameux stickers "album rock de l'année", "révélation 2055" et autres " Le nouveau Dylan"... J'ai jeté ma souris sur "THE RAKES" et "BLOC PARTY".
Ces deux groupes ont en commun un rock qui se veut dansant, plus énervé qu'il ne l'est vraiment et...3 bons morceaux sur 13 !
Rien de finalement bien surprenant. Il n'y a rien de foncièrement mauvais mais pas de pépites non plus. Et puis je n'ai jamais aimé les groupes qui mettent la basse devant. La basse c'est derrière dit le Mick Jagger.
Avantage à Bloc Party malgré une voix limite mais des compositions plus accrocheuses que leurs collègues du jour. Mais aucun des deux groupes ne parvient jamais à quitter le tarmac. Crash assuré au second album ?
Et puis ces mômes vont piocher dans la décennie 80, qui restera dans mon cortex rock'n'rollement maudite.
Il faut bien des dinosaures de mon espèce pour acheter ces disques plutôt que les télécharger. Rien à faire j'ai besoin de la pochette, des notes, remerciements, nom des musiciens... certainement une réminiscence due aux 33 tours. Deux albums à ranger à côté des surestimés "Libertines", "White Stripes" et autres Radio 4. Le temps se chargera de pourrir ces groupes, ou non.

Au tirage des rois 2005, Arcade Fire garde la couronne avec comme reine les Franz Ferdinand (pas convaincu, non plus !). Basta cosi !

KLL

14 janvier 2006

Les nouveaux maitres du monde

(Et dire que j'ai écrit mon post précédent la veille de la mort du petit Boubacar, Guinéen de 10 ans traversant sa piste devant le 4*4 d'un connard du Dakar...et qu'aujourd'hui un autre môme a été assassiné au nom de cette "compétition")

KLL

Mais merde ils ne peuvent pas regarder avant de traverser ? J'arrive bien à les éviter en banlieue en 4x4 toujours (où je ne voyage que grâce à TF1), gâcher ma course, mes prochaines nuits... 45 ans, conseiller en business plan, propriétaire d'un somptueux appartement avec vue sur les Champs Elysés, j'ai travaillé dur pour en arriver là. Ce monde m'offre tout, voyages, voitures, femme et maîtresses. Je communique partout en temps réel. Je suis partout, internet est mon arme de mondialisation massive. Le luxe est ma culture, l'amérique libérale ma seule référence. La France est un petit pays, brimant la volonté d'entreprendre au nom de valeurs dites sociales. Ma consommation aussi crée des emplois. Laisser les lois de la concurrence régner sans intervention de l'état, voilà la solution. Privatiser ce que certains appelent encore services publics. Laisser les lois du libre échange s’exercer. La mondialisation est notre futur, celui de la planète et son seul espoir de croissance. Le FMI, l'OMC sont nos alliés pour un monde meilleur. J'aime ce "nouveau" monde, je déteste les déclinologues et autres intellectuels, forcément marxistes. Non je n’ai pas honte de rouler en porsche, ferrari ou bentley (ça dépend des jours).
Bon ce gamin n'y était pour rien, mais finalement il ne sera pas mort du sida, du paludisme, de faim, etc… Pauvre Afrique.
Signé : UN MAÎTRE DU MONDE


" On est Socialiste à partir du moment où l’on a cessé de dire : Bah ! C’est l’ordre des choses ; il en a toujours été ainsi et nous n’y changerons rien »
Léon Blum, 1919

Prenez votre temps en cliquant sur le lien (le titre du post)...pour "découvrir" les mensonges du libéralisme.

12 janvier 2006

Paris-Dakar - Pari de connards


Encore une saloperie héritée des années 80 toc. Je me pince aujourd'hui pour croire qu'une telle course existe encore. Profiter de ce magnifique continent pour y déverser encore un peu plus notre "culture" de la vitesse, du fric, de la publicité... pollution des terres et des esprits. Merde. Et que l'on ne vienne pas me rabattre les oreilles des effets positifs du passage de cette course.
L'indécence étalée par cette "course" ne gêne plus grand monde.

KLL

MANIFESTATION ANTI Paris-Dakar Vendredi 13/01/06 à 16h30 place Saint-Michel.

Merci à Cabu pour sa contribution...involontaire !

10 janvier 2006

Vieillir en Rock



Il y a bien une chose que cette musique ne nous apprend pas c'est vieillir. Et s'il s'agissait de faire comme si... On ne vieillit finalement que dans le regard des autres. Cette musique rend meilleur, j'en suis persuadé. M'empêche d'être trop con, trop lâche, trop servile, trop égoïste au boulot et en dehors. Enfin au moins essayer... Comment écouter Elliot Smith ensuite si ce n'était pas le cas ?

Rester éveillé, révolté par ce monde de brutes. Rester émerveillé aussi devant un sourire d'enfant, certaines protubérances et autres joyeusetés :-) Pas certain que le résultat soit le même en écoutant sardou (pas choisi au hasard !). Finalement si notre musique ne nous apprend pas à vieillir, elle fait de nous de splendides quadragénaires, cinquantenaires, etc ...

KLL

Bande son : - Time waits for no one - The Rolling Stones - album - It's Only Rock 'n Roll -

07 janvier 2006

16 Chevaux - 16 HP


S’il y a un groupe que j'ai beaucoup écouté ces dernières années, c'est bien "Sixteen Horsepower". Un groupe disloqué aujourd'hui pour raisons "spirituelles et politiques" !!! Une intégrité qui transpire dans chacun de leurs albums.

Je rapprocherai ce groupe de "Calexico" dans l'attitude et leur façon de s'appuyer sur la tradition folk, rock ou country pour lui faire suivre ensuite des chemins plus tordus.

16HP propose une musique sombre, parfois dure et empreinte de mysticisme. Je n'aurai jamais cru aimer l'accordéon. Connerie de "principe" fixé à 20 ans. Contrebasse, violons, accordéon, tambourins et guitares sont traités "différemment" et donnent feu et âme à une musique transcendant le folklore traditionnel Américain.
Un morceau comme "For Heaven's Sake" (album - "Low Estate"), résume la grâce et l'énergie infinie de ce groupe. Vous voilà transporté dans les grandes plaines Américaines, pied au plancher, poussé par on ne sait quelle urgence.

Chaque album dégage un sentiment singulier de menace mais aussi de grande beauté. Reprendre un morceau de Dylan pour surpasser l'original laisse imaginer ce dont ces gars sont capables, non ? ("Nobody 'Cept You" in "Secret South").

Aujourd'hui l'âme du groupe et chanteur, David Eugene Edward, continue seul, creusant toujours les mêmes sillons avec "Woven Hands"... en plus sombre encore. L'émotion reste la même; intense. Âmes fragiles s'abstenir.

C'était ma contribution écrite à un groupe qui m'accompagnera encore très longtemps.
Ça fait du bien :-)

KLL

Bande son : -Sixteen Horsepower- "Low Estate" et tous les autres sans exception...

PS :On ne télécharge pas ce groupe mais on va acheter les albums. Sérieux.