30 novembre 2008

"J'irai dormir à Hollywood"



Sortir d'une salle de cinéma avec le sourire bien accrochée sans avoir mis de côté les neurones n'est pas si fréquent. C'est pourquoi il faut sans hésiter foncer voir "J'irai dormir à Hollywood". D'un concept on ne peut plus simple, Antoine de Maximy, a su faire un vrai road-movie. Bardé de 3 caméras accrochés à lui, l'homme se filme, et surtout filme les gens rencontrés au hasard, sans préparation, sans scénario préalable. Scénario qui tient sur un ticket de métro, traverser ainsi équipé les Etats-Unis, de New-York à Los-Angeles, en passant la nuit chez qui le veut bien. Démarre ainsi des rencontres drôles, inquiétantes, tristes, d'une Amérique de communautés, de Hobo, de laissés pour compte. Indiens Navajo, ancien du Vietnam prenant le train pour aller purger 15 ans de prison...pour une broutille, malade mental, ancien agent immobilier ayant tout perdu... autant d'incarnations d'une Amérique approchés avec douceur et humanité. On a peur pour lui dans une Nouvelle-Orléans encore en ruine, à la rencontre d'un homme perdu dans un lotissement, lui-même perdu dans le désert; on sourit tristement à la rencontre d'une famille Navajo, replié sur elle-même, d'un Hobo sur une plage de Los-Angeles. Nous vivons avec lui son périple, sa recherche du semblable, sa quête du "des gens sympas il y en a partout, il suffit de les trouver"! Formidable moment de cinéma vérité, et si vous avez mal au coeur en sortant, c'est que celui-ci est bien rempli d'émotions et non parce que ces minis-caméras sur l'épaule vous auront donné le tournis ! Courez-voir ce film, antidote parfait à l'Amérique de bush.

KLL

Film : "J'irai dormir à Hollywood" d'Antoine de Maximy avec Antoine de Maximy !
Bande son : "I Started Out with Nothin and I Still Got Most of It" Seasick Steve

22 novembre 2008

Dostoïevski en Amérique


L'avantage de préférer Dostoïevski à jean- marie bigard, c'est de pouvoir y revenir et toujours d'y trouver plus de sens et de profondeur. C'est ce sentiment qui me submerge en redécouvrant ces derniers jours un morceau de bravoure, encore un des 16 Horsepower. "Haw" est l'objet du plaisir quotidien sur la platine noire. Il me semble impossible ce soir de créer un morceau où le sentiment de danger, d'urgence, d'intensité soit plus fort. Ce groupe avait une classe, une élégance absolue.
Ce n'est pas la première fois que je déclare ma flamme pour la musique de ce groupe, bande son souvent parfaite de mes sentiments. Rien trouvé de mieux depuis 10 ans, avec l'Ami Elliot Smith.

Demain soir à "La Maroquinerie" le sieur David Eugene Edwards creusera toujours plus profond avec "Wovenhand".
KLL

Bande son "Live March 2001" 16 HORSEPOWER