11 décembre 2008

Célestes clochards

Alors là, ce brouillon d'écriture va me valoir quelques inimitiés Rock and Roll. Je vois bien certains copains accro aux Cramps ou aux Flaming Groovies me couler dans le béton d'un pont sicilien. Mais j'avais envie après l'écoute d'un premier album merveilleux (7 fois en boucle cet après-midi) "Song Book" des Woodpigeons, de jeter un peu d'encre virtuel pour...Supertramp !
Aïe, ouille, pas la tête !!! Mais mince, je ne dois pas être le seul à cacher honteusement dans ma discothèque quelques disques de ces affreux hippies (au début). Oui j'avoue ce groupe m'a donné très jeune le goût de la belle mélodie et de la musique, pour la vie. Le premier album que j'ai acheté, enfin une cassette, était celui de Monsieur BASHUNG (Please stay with us...), et ceux de SUPERTRAMP suivraient pas loin derrière.
Ce groupe avait tout, tout, tout pour déplaire aux durs à cuirs... ce qui arriva. Pensez, un chanteur gras jouant sur un piano classique, un autre à la voie de castra sous amphétamine, un saxo; mais quand même deux guitares et même une batterie. Et pourtant ce groupe accouchera de l'album pop parfait après quelques essais laborieux dont un album concourant même pour la pochette la plus laide de l'histoire de la pop.
Il s'agit donc de ce "Breakfast in America" dont pas un seul morceau ne mérite l'opprobre. Ami Rocker ne te laisse pas abuser, cet album est finalement plus sombre et intense qu'il n'y parait. Dès le premier morceau le ton est donné par la voix grave de Rick Davies, "Gone Hollywood" annonce une époque de cheveux longs, patchouli, encens, qui se meurt. Portes s'ouvrant sur les affreuses années 80. Et l'album déroule ainsi sans aucunes fausses notes une fine pop sans (trop) manières. L'album se finit sur un fabuleux solo de piano crescendo "Child of Vision", les voix de Rick Davies et de Roger Hodgson bataillant ferme !!! Fabuleux morceau d'intensité pop. "The Logical Song" ( la bien nommée), "Goodbye Stranger" , "Just Another Nervous Wreck" ne gâche rien, SUPERTRAMP touche à la perfection sans être glaçant ou énervant. Et que dire de la superbe pochette, d'une production sublime, de la qualité des compositions et des mélodies !
Cet album aigre doux sorti en 1979 scelle définitivement la fin des années 70, et celle du groupe.

Bande son : "Breakfast In America" 1979 SUPERTRAMP

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