05 novembre 2005

Banlieue city is burning

Et voilà donc que les médias redécouvrent les banlieues. De comptabiliser avec gourmandise les voitures brûlées comme seul indicateur d'un malaise mal exprimé. Lu dans Libération, un éducateur : "j'aurai voulu que ces gamins soient organisés politiquement". Moi aussi. On peut toujours rêver. Je n'ai qu'une envie c'est renvoyer gauche et droite dos à dos. La gauche qui a trop longtemps fermé les yeux sur les traffics (réels et très importants en volume...), et les conséquences qui en découlent. La droite qui ne sait que réprimer, réduire les subventions, supprimer des postes d'acteurs sociaux. J'en passe. Seulement je voudrais pointer du doigt une réalité trop souvent négligée. Ces "jeunes" ont retenu une réalité de notre société. Je consomme donc je suis. L'insatisfaction qui en découle est à mes yeux le vecteur principal de ces violences. Ajoutée à la démission des parents, à la faillite de l'école, et au chomage; le cocktail est éveidemment explosif. Il ne s'agit plus de réclamer des moyens supplémentaires, cela a été fait. Dans certains quartiers, on en est à la deuxième voire troisième réhabilitation, sans jamais oser aborder les questions de fond. Trop dérangeant ? Il faut admettre (ce qui ne revient pas à se résigner), qu'il existe une fraction de jeunes issus de l'immigration (ou non) qui sont absolument incontrôlables. Aucune conscience, aucune morale, aucun respect de rien ni de personne. Réclamer une conscience politique alors que certains sont capables de foutre le feu aux bus, personne handicapé à l'intérieur, de brûler un centre de loisirs ou une école maternelle ! Quand ces jeunes parlent d’irrespect, de contrôles continus par les flics, de racisme, ils ont raison, mais ils oublient facilement de se contraindre eux-mêmes au respect minimum. La violence verbale et physique qu’ils exercent au quotidien est très mal ressentie par les habitants du lieu banni. J'ai beaucoup d'amis de toutes origines, il m'est arrivé d'avoir ces discussions avec Farah, Rachid ou Roger. Mais mes amis eux travaillent, respectent les règles d'une démocratie (même malade). Ils conviennent que les communautés maghrébines ou autres devraient d'abord balayer devant leur porte. Et la tâche est rude, les questions complexes. Je ne prétends pas dans ce malheureux blog y répondre.
Mais j'en ai marre d'entendre la gauche dorée réclamer plus de moyens, la droite plus de répression. sarkosy n'est pas un imbécile, même si il n'y a rien d'étonnant à ce que ses mots aient mis le feu aux poudres. Il faut oeuvrer pour donner à vivre aux futures générations un autre modèle de société qui ne soit pas seulement basé sur le consumérisme. Que ce nirvana soit atteint ou non il est générateur de frustrations, dans toutes les franges de la société. Briser ce cercle vicieux qui fait des habitants des banlieues les premières et seules victimes de ces violences. Ne pas laisser le terrain du dialogue aux imams ou autres dealers. Le risque de guerre civile pourrait être réel si un pouvoir politique raciste arrivait au pouvoir. Beaucoup de ceux qui se sentent "légitimement" français n'attendent que cela...

KLL

Bande son : "Oualalaradime" - Essence ordinaire - ZEBDA -

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Une nouvelle idee, voir:

www.seniorsjeunes.org

La solution? Pourquoi pas!