Mauvaises humeurs Rock'n'Roll , la France vu de l'autre rive...loin de sarkozy. Chroniques d'albums récents ou pas du tout ! d'AC/DC à Elliot Smith, en passant par Johnny Cash et Tanger, Rock & Folk & politique !!!
"L'Anarchie, c'est la victoire de l'esprit sur la certitude." (Georges Henein)
C'est peu dire et écrire que cette période m'insupporte, et ça ne va pas en s'arrangeant avec l'âge. Je n'ai jamais eu le goût des fêtes formelles, mais ce noël me fout la nausée, pour rester poli (pourquoi d'ailleurs ?). Voir tant de personnes mendiant aux pieds des vitrines scintillantes, penser à tout ceux qui ne pourront rien ou peu offrir aux êtres aimés. Je ne veux RIEN, rien d'autre que l'amitié et l'amour reçu tout au long d'une année catastrophique. Une année noire comme prévue, malgré l'érection sans jouissance, et donc douloureuse, que constitua ces belles manifestations contre cette réforme des retraites. Syndicats complices ou/et impuissants, les alternatives démocratiques se ferment peu à peu, et ce sera mieux ainsi, les masques tomberont. Alors que retenir de cette année, pour se réjouir malgré tout : De nouveaux cocus made in sarkozie, kouchner, estrosi, devedjian, borloo, e tutti quanti ! bien fait pour leur sale gueule.
Une image à retenir de 2010, la sale face de "prince" charles aux prises avec le peuple Anglais, ce ministre grec la tronche en sang, apeurée, fuyant sous les quolibets et insultes...voilà la voie à suivre. Inverser la peur.
Repenser au grand Monicelli enterré ce jour au son de "Bella Ciao"...et lui dire combien je l'ai aimé, j'ai aimé son cinéma, ce cinéma Italien que j'emporterai avec moi aussi longtemps que je vivrais. Je me rends compte de la chance que j'ai eu d'être né juste avant la fin de cette merveilleuse Renaissance Italienne, d'en être un des enfants. Une chance que je mesure tous les jours en discutant avec les pauvres gamins des années 80 dont la culture commence avec la Guerre des Etoiles. Poveri, poveri...
Grazie Mario (Monicelli), Dino (Risi), Federico (Fellini), Michelangelo (Antonioni), Franco (Rosi), Bernardo (Bertolluci), Luchino (Visconti), Ettore (Scola), Luigi (Comencini), Marco (Ferreri), Ermanno (Olmi), Elio (Petri), Roberto (Rossellini) e tanti altri.
"Le consumérisme n’a plus beaucoup le choix, il essaie de muter. Il a tâté du fascisme, mais ce n’est pas assez primitif. Il ne lui reste que la folie pure et simple…" "Que notre règne arrive" J. G Ballard (2007)
La dernière conversation que j'ai eu avec un Ami m'a finalement convaincu que j'ai bien fait de ne pas perdre de temps à la lecture d'un Houellebecq...j'avais bien ce pressentiment curieux d'un écrivain d'époque, s'auto-morfondant dans une déprime égocentrique mondaine, une résignation mortifère. Un "écrivain" faisant de ses piteuses obsessions, un miroir contemporain. La boucle est bouclée, le rebelle des clubs échangistes revient (s'en est-il jamais éloigné) à la norme. Reconnu comme il se doit par l'académisme du Goncourt, il reçoit l'adoubement et est reçu par l'imposteur présidentiel. Quand une imposture épistolaire rencontre son double Elyséen. Revenu à son atavisme bourgeois, petit notable, il finira par louer le seigneur, le pouvoir, les pouvoirs. Le masque est tombé.