Comment oublier ce film absolument incroyable d'intensité, d'intelligence, de maîtrise cinématographique ?
'There Will Be Blood" de Paul Thomas Anderson
Le film commence sur une scène de 15mn sans dialogues. Long et lourd silence où des hommes creusent dangereusement les entrailles de la terre pour en extraire la sève, le poison noir nourricier. Sous nos yeux naît ainsi une Amérique des pionniers se construisant sur le pétrole et la bible. Dans une parabole stupéfiante d'évidence (après coup), le capitalisme et l'église noue une relation incestueuse, croisse, ensemble, sur les mêmes valeurs. Violence, mensonge, corruption seront leurs armes et leur perte. Ce film est un monument, un chef d'oeuvre absolu. Je pense à "L'Homme qui voulut être Roi" à "Citizen Kane". Ce film organique ne se raconte pas, il se voit, se vit. On en sort secoué, éreinté, sens et intellect mis à mal; pour notre bien. "There Will Be Blood" nous parle aussi de l'Amérique de bush dans une mise en perspective, lucide et d'une extrême acuité. Une Amérique partie en croisade, pour défendre (dixit bush jr) "The American Way of Life". Une seule vision est bien insuffisante. A voir car ces pauvres mots n'en disent rien.
KLL
Film : "There Will Be Blood" Paul Thomas Anderson 2008
19 décembre 2008
11 décembre 2008
Prix KLL 2008

Fayot 2008, sous catégorie lèche burnes :
Xavier Bertrand
Humaniste 2008, sous catégorie renégat :
Bernard Kouchner, réinvente la TSF, traître sans frontières.
Humaniste socialiste 2008 :
Georges FRECHE
Chercheur 2008 ... de maroquin ministériel :
Claude Allègre
Prix Karl Marx 2008 :
Conducator nicolas, président d'un tout petit peuple de veaux couchés sous prozac, crédits, chômage, loto, PMU et télé commandé.
Plus drôle :
The FILM de l'année :
"ELDORADO" de Bouli Lanners
Albums de l'année bien pourrie :
"Neptune" THE DUKE SPIRIT .. et alors je m'en fous qu'il soit sorti en 2007...moi je l'ai découvert fin 2007, presque en 2008 !
"Real Animal" ALEJANDRO ESCOVEDO
"The Stand Ins" OKKERVIL River
Concert de mes concert à moi, loin devant ! :
THE DUKE SPIRIT - vendredi 23 mai 2008 - au Point Ephémère -
Journal de l'année :
SINE HEBDO
Livres de l'année :
"Le Capital" KARL MARX
"La haine de l'Occident" Jean Ziegler
"L'insurrection qui vient" Comité invisible
BD de l'année :
"Putain de Guerre" (T.1) 1914, 1915, 1916 Jacques Tardi et Jean-Pierre Verney
KLL
Pizza Rock'n'Roll
J'avais donc 15 ans quand ce "Pizza" et ce "Gaby oh Gaby..." me sont tombé dessus. Et c'était la première fois qu'un texte en Français me faisait autant d'effet. Monsieur Bashung faisait claquer la langue des Lumières en Rock And Roll. Et dans une France encore giscardienne, qui m'emmerdait et s'emmerdait, cela faisait du bien. Aussi je me souviens parfaitement que c'était un dimanche matin, à la radio... et que j'ai de suite voulu ce disque, mon premier coup de coeur musical. Merde un dimanche matin... Ni une ni deux, chez les bourgeois, ennemis de classe naturel de la ville voisine (asnières !!!), un prisunic est ouvert le dimanche matin en même temps que le marché. Me voilà monté sur le vélo, et à fond de pédales bientôt arrivé. Avec fébrilité et difficulté, je tombe enfin sur la cassette promise, pas les moyens d'avoir des vinyles à la maison... Je rentre en trombe, déchire l'emballage forcément récalcitrant, met le truc dans le lecteur et... rien !!! la cassette est vide de tout enregistrement. Oh non !!! et j'ai jeté le ticket... Putain je refais le chemin à l'envers, cherche ce foutu ticket au moins une heure, et le trouve. J'ai fini la journée à écouter en boucle ce premier disque d'un Monsieur auquel je resterai fidèle depuis, sans jamais le regretter.
KLL
PS : n'allez pas faire vos achats le dimanche ! ;-)
Bande son "Pizza" ALAIN BASHUNG 1980
Célestes clochards
Alors là, ce brouillon d'écriture va me valoir quelques inimitiés Rock and Roll. Je vois bien certains copains accro aux Cramps ou aux Flaming Groovies me couler dans le béton d'un pont sicilien. Mais j'avais envie après l'écoute d'un premier album merveilleux (7 fois en boucle cet après-midi) "Song Book" des Woodpigeons, de jeter un peu d'encre virtuel pour...Supertramp !
Aïe, ouille, pas la tête !!! Mais mince, je ne dois pas être le seul à cacher honteusement dans ma discothèque quelques disques de ces affreux hippies (au début). Oui j'avoue ce groupe m'a donné très jeune le goût de la belle mélodie et de la musique, pour la vie. Le premier album que j'ai acheté, enfin une cassette, était celui de Monsieur BASHUNG (Please stay with us...), et ceux de SUPERTRAMP suivraient pas loin derrière.
Ce groupe avait tout, tout, tout pour déplaire aux durs à cuirs... ce qui arriva. Pensez, un chanteur gras jouant sur un piano classique, un autre à la voie de castra sous amphétamine, un saxo; mais quand même deux guitares et même une batterie. Et pourtant ce groupe accouchera de l'album pop parfait après quelques essais laborieux dont un album concourant même pour la pochette la plus laide de l'histoire de la pop.
Il s'agit donc de ce "Breakfast in America" dont pas un seul morceau ne mérite l'opprobre. Ami Rocker ne te laisse pas abuser, cet album est finalement plus sombre et intense qu'il n'y parait. Dès le premier morceau le ton est donné par la voix grave de Rick Davies, "Gone Hollywood" annonce une époque de cheveux longs, patchouli, encens, qui se meurt. Portes s'ouvrant sur les affreuses années 80. Et l'album déroule ainsi sans aucunes fausses notes une fine pop sans (trop) manières. L'album se finit sur un fabuleux solo de piano crescendo "Child of Vision", les voix de Rick Davies et de Roger Hodgson bataillant ferme !!! Fabuleux morceau d'intensité pop. "The Logical Song" ( la bien nommée), "Goodbye Stranger" , "Just Another Nervous Wreck" ne gâche rien, SUPERTRAMP touche à la perfection sans être glaçant ou énervant. Et que dire de la superbe pochette, d'une production sublime, de la qualité des compositions et des mélodies !
Cet album aigre doux sorti en 1979 scelle définitivement la fin des années 70, et celle du groupe.
Bande son : "Breakfast In America" 1979 SUPERTRAMP
Aïe, ouille, pas la tête !!! Mais mince, je ne dois pas être le seul à cacher honteusement dans ma discothèque quelques disques de ces affreux hippies (au début). Oui j'avoue ce groupe m'a donné très jeune le goût de la belle mélodie et de la musique, pour la vie. Le premier album que j'ai acheté, enfin une cassette, était celui de Monsieur BASHUNG (Please stay with us...), et ceux de SUPERTRAMP suivraient pas loin derrière.
Ce groupe avait tout, tout, tout pour déplaire aux durs à cuirs... ce qui arriva. Pensez, un chanteur gras jouant sur un piano classique, un autre à la voie de castra sous amphétamine, un saxo; mais quand même deux guitares et même une batterie. Et pourtant ce groupe accouchera de l'album pop parfait après quelques essais laborieux dont un album concourant même pour la pochette la plus laide de l'histoire de la pop.
Il s'agit donc de ce "Breakfast in America" dont pas un seul morceau ne mérite l'opprobre. Ami Rocker ne te laisse pas abuser, cet album est finalement plus sombre et intense qu'il n'y parait. Dès le premier morceau le ton est donné par la voix grave de Rick Davies, "Gone Hollywood" annonce une époque de cheveux longs, patchouli, encens, qui se meurt. Portes s'ouvrant sur les affreuses années 80. Et l'album déroule ainsi sans aucunes fausses notes une fine pop sans (trop) manières. L'album se finit sur un fabuleux solo de piano crescendo "Child of Vision", les voix de Rick Davies et de Roger Hodgson bataillant ferme !!! Fabuleux morceau d'intensité pop. "The Logical Song" ( la bien nommée), "Goodbye Stranger" , "Just Another Nervous Wreck" ne gâche rien, SUPERTRAMP touche à la perfection sans être glaçant ou énervant. Et que dire de la superbe pochette, d'une production sublime, de la qualité des compositions et des mélodies !
Cet album aigre doux sorti en 1979 scelle définitivement la fin des années 70, et celle du groupe.
Bande son : "Breakfast In America" 1979 SUPERTRAMP
05 décembre 2008
Petit Corps Malade
Mercredi en allumant la radio matinale, j'entends que notre miniprésident va visiter et prononcer un discours dans un hôpital psychiatrique. Chouette me dis-je, ils vont bien être obligé de le garder ! et bien en voilà la preuve, il fallait l'enfermer ! Le discours complet est imbuvable voir inbitable ! un monologue d'autosatisfaction d'un suppôt du néo-libéralisme, reconverti pour l'apparence aux services publics, à l'interventionnisme de l'état. Certainement un hasard il se rendait dans un hôpital d'Antony, ville de l'honorable devedjian, avant de filer à un meeting privé UMP dans une autre ville du 92. Le 92 est une pieuvre, un état qui tient l'Etat. sarkozy sait lui en être reconnaissant.
KLL Black and Red
KLL Black and Red
Inscription à :
Articles (Atom)